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Une histoire et une mise à jour sur les dentifrices au fluorure | Dentalcare.ca

Numéro du cours: 94

Prévention des caries

Les premiers efforts visant à incorporer le fluorure aux préparations dentaires ainsi que la recherche visant à comprendre la teneur en fluorure des dents ont produit des résultats contradictoires. Dans un article présenté en 1904 à German Society for Surgery.3 McKay et Black ont examiné ce qu’on appelait les taches brunes du Colorado dès 1916. À l’époque, l’on croyait que ces « taches brunes », associées à une trop grande ingestion du fluorure, étaient des « caries typiques ». Ils ont découvert que ces taches étaient présentes dans d'autres communautés et les ont associées au réseau communal d’approvisionnement en eau, sans toutefois en connaître la cause.4 Ces découvertes et d’autres ont poussé l’United States Public Health Service à poursuivre des études épidémiologiques étendues afin d’étudier à la fois les caries dentaires et la fluorose dentaire à la fin des années 1930.5 Lorsqu’on a confirmé que l’ingestion de fluorure provenant de l’eau était associée à la prévalence de la fluorose dentaire, ainsi que la réduction des caries dentaires, plusieurs systèmes et stratégies de distribution ont été étudiés afin d’optimiser les bienfaits du fluorure autant à l’échelle communautaire qu’à l’échelle individuelle. En 1937, une préparation dentaire qui prétendait prévenir la carie n’a pas été considérée d’un bon œil par le Council on Dental Therapeutics de l’American Dental Association (ADA). La possibilité de toxicité, les conditions d’utilisation et des questions au sujet de l’absorption ont poussé l’ADA à conclure que « L’utilisation du fluorure dans les dentifrices est non scientifique et irrationnelle et donc, ne doit pas être permise ».6 À l’époque, es problèmes dentaires étaient considérés comme personnels. La découverte à l’effet que la raison la plus importante de refus d’enrôlement dans l’armée pour la Seconde Guerre mondiale était une mauvaise santé bucco-dentaire a changé la donne. Rapidement, la santé bucco-dentaire est devenue une question de sécurité nationale et a été reconnue comme un problème de santé publique. On a mené des études dans lesquelles l'approvisionnement en eau des villes fut artificiellement fluoré afin de déterminer l’efficacité potentielle d'une telle mesure. Il a été déterminé que la fluoration de l'approvisionnement en eau des communautés était une mesure de santé publique idéale. Les premières études ont été menées dans la ville de Grand Rapids, au Michigan, en 1945, et c’était la ville de Muskegon, également au Michigan, qui agissait comme ville témoin. D'autres études au sein de villes voisines ont également débuté à la même époque. Les résultats globaux ont montré une réduction importante des caries dentaires sans fluorose dentaire déplaisante d’un point de vue cosmétique lorsque la concentration de fluorure dans l'approvisionnement en eau local était maintenue à environ 1 ppm.4 On croyait que le mécanisme d'action était principalement l’incorporation du fluorure dans la structure d’émail, ce qui réduisait la solubilité de l’émail. Depuis, la fluoration des approvisionnements en eau des communautés est considérée comme une mesure desanté publique idéale.